Nos origines : Un Héritage de 5 Générations

  • De 1861 à 1994, l'héritage de cinq générations de la famille Paulin a façonné notre raison d'être et notre ancrage en Franche-Comté.
    L’histoire de la famille Paulin, originaire du Haut Doubs, débute pour nous en 1759 quand naît Dominique Paulin. Son fils, Jean-Séraphin, implante un moulin à tan vers 1835 pour devenir tanneur. En 1861, il s'installe à Saint-Claude dans le Jura comme marchand de cuir. Il y demeure jusqu'à sa retraite en 1879.
  • Cette année-là, Joanis Paulin, neveu de Jean-Séraphin, s’établit également à Saint-Claude. Il y fait construire une tannerie avec neuf fosses en épicéa et sapin, d’une capacité de 103 m³.
    En 1882, il dépose un brevet pour une graisse à chaussures composée de suif fondu, d’huile de poisson et de noir de fumée. En 1883, il dépose la marque Graisse Paulin.
  • Les années d’avant-guerre, période de militarisation , connaissent une demande croissante de graisse de la part des armées françaises et italiennes, parmi lesquelles Paul Paulin s’est constitué peu à peu un réseau d’acheteurs fidèles.
    La demande explose avec la guerre.
  • En 1913, quatre nouvelles marques sont déposées, dont les cirages Culmina et Glacenoir.
  • L’établissement connait alors une période de prospérité marquée par des investissements en matériel. Une chaudière à vapeur est achetée en 1922. Elle permet l’installation de 4 grandes cuves en cuivre à double fond de 220 litres chacune. Dans un autre atelier, ce sont 2 cuves en cuivre de 150 litres et une cuve en tôle galvanisée pour chauffer les solvants des cirages (essence de térébenthine et white spirit) qui sont installées.
    La machine à vapeur permet également le chauffage d’une partie des locaux. En 1922, la démarche RSE était déjà de rigueur 😉.
  • En 1929, une machine à poinçonner les boîtes d’emballage tchécoslovaque est achetée, et l’entreprise fabrique elle-même ses caisses d’expédition en sapin, illustrant la maîtrise de la chaîne de production.
  • Les gérants mènent une politique commerciale active, prospectant le marché français des épiceries et drogueries, utilisant le publipostage, et fournissant du matériel publicitaire aux détaillants.
    La graisse Paulin blonde et noire se vend bien, jusqu’à représenter la moitié du marché français, grâce à ses qualités d’imperméabilisation, sa notoriété auprès de ceux qui ont fait leur service militaire, et son coût inférieur à celui de ses concurrents.
    À cette époque, la maison fabrique également de l’encaustique pour le bois.
    L’activité se réduit fortement pendant la 2ème guerre mondiale, faute de matières 1ères et d’emballages. Bernard Paulin se souvient que son fournisseur d’emballages métalliques récupérait les boîtes de lait concentré envoyées par les américains pour les distributions scolaires et les transformait en boîte à graisse !
  • En 1947, la cinquième génération reprend les rênes.
    La maison Paulin, jouissant toujours d’une bonne notoriété et d’une partie du marché militaire, continue sur sa lancée jusqu’à la fin des années 60.
    Avec notamment le dépôt des marques de cirage Elite en 1954 et Alpina en 1962.
  • La production reste très artisanale. Le marché quant à lui, évolue vers l’utilisation de matériaux synthétiques. La baisse de l’activité « chaussure » en France et l’abandon de l’entretien systématique du cuir s’amorcent.
    L’entreprise commence à péricliter et est finalement liquidée en 1994.
  • Le fonds de commerce trouve un acquéreur dans le Nord.
    Mon père, Delio Bauce, dernier employé des Ets Paulin et dépositaire du savoir-faire de cinq générations, décide de reprendre le flambeau.
    En restant fidèle à la Franche-Comté, il crée sa propre structure en 1994.
  • C’est ainsi que l’histoire et l’âme de cinq générations de la famille Paulin se perpétuent à travers les Ets Panda, fondés par Delio Bauce, puis les Ateliers Trimadel en 2014 avec son fils Sébastien.